L’azithromycine est indiqué dans les cas suivants :
Sous forme orale
Angines documentées à streptocoque A bêta-hémolytique, en alternative au traitement par bêta-lactamines particulièrement lorsque celui-ci ne peut être utilisé, à partir de 3 ans.
Surinfections des bronchites aiguës.
Exacerbations des bronchites chroniques.
Infections stomatologiques.
Urétrites et cervicites non gonococciques dus à Chlamydiae trachomatis.
Prévention des infections à Mycobacterium avium-intracellulare (MAC), chez les patients infectés par le virus de l'immuno-déficience humaine (VIH) et présentant un taux de lymphocytes CD4 inférieur à 100/mm3.
Sous forme de collyre
Conjonctivites bactériennes purulentes.
Conjonctivites trachomateuses dues à Chlamydia trachomatis.
Fonctionnement
L’azithromycine est un antibiotique de la famille des macrolides. Son mode d’action antibiotique passe par le blocage de la synthèse des protéines bactériennes.
Spectre d’activité antibactérienne
Lorsque différents antibiotiques sont testés sur des bactéries, on obtient des concentrations critiques d’antibiotiques qui séparent les souches en trois catégories (sensibles, intermédiaires et résistantes à l’antibiotique) et ainsi donne le spectre d’action du traitement. Dans le cas de ce traitement, les concentrations critiques sont :
Souches sensibles : concentrations < 0. 5 mg/l
Souches intermédiaires : concentrations entre 0. 5 mg/l et 4 mg/l
Souches résistantes : concentrations > 4 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée ci-dessous entre parenthèse :
Espèces sensibles
Aérobies à Gram positif
Bacillus cereus (50 – 70%)
Corynebacterium diphtheria (70 – 80%)
Entérocoques (30 - 40 %)
Rhodococcus equi (35 – 70%)
Staphylococcus méti-S (16 – 31%)
Staphylococcus méti-R
Streptococcus B
Streptococcus non groupables
Streptococcus pneumoniae
Streptococcus pyogenes
Aérobies à Gram négatif
Bordetella pertussis
Branhamella catarrhalis
Campylobacter
Legionella
Moraxella
Anaérobies
Actinomyces (30 - 60%)
Bacteroides (30 - 40%)
Eubacterium
Mobiluncus
Peptostreptococcus
Porphyromonas
Prevotella
Propionibacterium acnes
Autres
Borrelia burgdorferi
Chlamydia
Coxiella
Leptospires
Mycoplasma pneumonia
Treponema pallidum
Espèces intermédiaires
Aérobies à Gram négatif
Haemophilus influenzae
Neisseria gonorrhoeae
Anaérobies
Clostridium perfringens
Autres
Ureaplasma urealyticum
Espèces résistantes
Aérobies à Gram positif
Corynebacterium jeikeium
Nocardia asteroïdes
Aérobies à Gram négatif
Acinetobacter
Entérobactéries
Pseudomonas
Anaérobies
Fusobacterium
Autres
Mycoplasma hominis