Traitement symptomatique à effet différé de l'arthrose de la hanche et du genou.
Fonctionnement
ANTI-ARTHROSIQUE
(M : MUSCLE ET SQUELETTE)
La diacéréine est un dérivé anthraquinonique qui possède une activité anti-inflammatoire modérée.
Elle est anti-inflammatoire à fortes doses, sans effet irritant sur l'estomac.
Son action est lente et apparaît vers le 30ème jour de traitement et est significative vers le 45ème jour. L'effet est additif, en association avec les AINS.
In vitro, la diacéréine a montré les propriétés suivantes :
· une inhibition de la phagocytose et de migration des macrophages,
· une inhibition de la production de l'interleukine 1,
· une réduction de l'activité collagénolytique.
Dans certains modèles, la diacéréine stimule la synthèse des protéoglycanes, des glycosaminoglycanes et de l'acide hyaluronique.
Une action favorable sur le cartilage a été mise en évidence sur plusieurs modèles animaux.
Une étude multicentrique, randomisée, en double insu (étude ECHODIAH) visant à évaluer l'effet de la diacérhéine sur la progression du pincement articulaire a été réalisée pendant une durée de 3 ans chez 507 patients souffrant de coxarthrose. Elle a comparé la prise matin et soir de 50 mg de diacérhéine (n=255) à celle d'un placebo (n=252).
L'efficacité a été évaluée selon les deux critères principaux suivants :
· pourcentage de patients aggravés radiologiquement (définis par une diminution radiologique de plus de 0,5 mm de l'interligne articulaire).
· vitesse annuelle de pincement de l'interligne articulaire (mm/an).
269 patients ont terminé l'étude.
A 3 ans, selon l'analyse en intention de traiter :
· la proportion de patients subissant une progression radiologique de plus de 0,5 mm est significativement moindre dans le groupe diacérhéine que dans le groupe placebo (50,7 % versus 60,4 %, p = 0,036);
· la vitesse annuelle de pincement (0,39 mm/an) n'est pas significativement différente entre les deux groupes.
La signification clinique de ces résultats en termes de pronostic n'est pas connue.