Indications
Traitement de l'endométriose.
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Fonctionnement
Classe pharmacothérapeutique : progestatif ; code ATC : G03D
Le diénogest est un dérivé de la nortestostérone dépourvu d'activité androgénique mais exerçant plutôt une activité antiandrogénique correspondant à un tiers environ de l'activité de l'acétate de cyprotérone.
Le diénogest se lie au récepteur de la progestérone présent dans l'utérus humain avec 10 % seulement de l'affinité relative de la progestérone.
Malgré sa faible affinité pour le récepteur de la progestérone, le diénogest exerce un puissant effet progestatif in vivo.
Le diénogest ne présente aucune activité androgénique, minéralocorticoïde ou glucocorticoïde significative in vivo.
Le diénogest agit sur l'endométriose en réduisant la production endogène d'estradiol et en inhibant ainsi les effets trophiques de l'estradiol sur l'endomètre tant eutopique qu'ectopique.
Administré en continu, le diénogest génère un environnement endocrinien hypoestrogénique, hyperprogestogénique, entraînant une décidualisation initiale du tissu de l'endomètre, suivie d'une atrophie des lésions liées à l'endométriose.
Données sur l'efficacité :
La supériorité de VISANNE par rapport au placebo a été démontrée lors d'une étude réalisée sur 3 mois et portant sur 198 patientes souffrant d'endométriose.
Les douleurs pelviennes associées à l'endométriose ont été mesurées à l'aide d'une échelle visuelle analogique (0100 mm).
Après 3 mois de traitement par VISANNE, une différence statistiquement significative par rapport au placebo (D = 12,3 mm ; IC à 95 % : 6,418,1 ; p < 0,0001) et une diminution cliniquement significative de la douleur par rapport à l'état initial (réduction moyenne = 27,4 mm ± 22,9) ont été démontrées.
Après 3 mois de traitement, une réduction de 50 % ou plus des douleurs pelviennes associées à l'endométriose, sans augmentation notable des antalgiques pris en concomitance, a été obtenue chez 37,3 % des patientes sous VISANNE (placebo : 19,8 %) ; une réduction de 75 % ou plus des douleurs pelviennes associées à l'endométriose, sans augmentation notable des antalgiques pris en concomitance, a été obtenue chez 18,6 % des patientes sous VISANNE (placebo : 7,3 %).
La phase de prolongation en ouvert de cette étude contrôlée vs placebo a mis en évidence une amélioration continue des douleurs pelviennes associées à l'endométriose sur une durée de traitement allant jusqu'à 15 mois.
Les résultats de l'étude contrôlée vs placebo ont été confirmés par ceux obtenus à l'issue d'une étude de 6 mois contrôlée vs un agoniste de la GnRH ayant porté sur 252 patientes souffrant d'endométriose.
Trois études, portant sur un total de 252 patientes ayant reçu une dose quotidienne de 2 mg de diénogest, ont montré une réduction substantielle des lésions liées à l'endométriose au bout de 6 mois de traitement.
Lors d'une petite étude (n = 8 par bras posologique), il a été montré qu'une dose quotidienne de 1 mg de diénogest engendrait un état anovulatoire au bout d'un mois de traitement.
L'efficacité contraceptive de VISANNE n'a pas été évaluée dans de plus vastes études.
Données sur la sécurité :
Les taux d'estrogènes endogènes sont modérément diminués pendant le traitement par VISANNE.
Aucune donnée à long terme concernant la densité minérale osseuse (DMO) et les risques de fractures chez les utilisatrices de VISANNE n'est disponible à ce jour.
La DMO a été évaluée chez 21 patientes avant le traitement et au bout de 6 mois de traitement par VISANNE et aucune réduction de la DMO moyenne n'a été constatée.
Chez 29 patientes traitées par l'acétate de leuproréline, une réduction moyenne de 4,04 % ± 4,84 % a été notée au bout de la même durée (D entre les groupes = 4,29 % ; IC à 95 % : 1,936,66 ; p < 0,0003).
Aucune modification significative des valeurs moyennes des paramètres biologiques standard (notamment les paramètres hématologiques et biochimiques sanguins, les enzymes hépatiques, les lipides et l'HbA1C) n'a été observée lors du traitement par VISANNE pendant une durée allant jusqu'à 15 mois (n = 168).