La doxycycline est indiquée dans les cas suivants :
Brucellose
Pasteurelloses
Infections pulmonaires, génito-urinaires et ophtalmiques à Chlamydiae
Infections pulmonaires, génito-urinaires à mycoplasmes
Rickettsioses
Coxiella burnetii (fièvre Q)
Gonococcie
Infections ORL et broncho-pulmonaires à Haemophilus influenzae, en particulier exacerbations aiguës de bronchites chroniques
Infections à tréponèmes, (dans la syphilis, les tétracyclines ne sont indiquées qu'en cas d'allergie aux bêtalactamines)
Spirochètes (maladie de Lyme, leptospirose)
Choléra
Acné inflammatoire moyenne et sévère et composante inflammatoire des acnés mixtes
Parodontites agressives en complément du traitement mécanique local
Rosacée dans ses manifestations cutanées ou oculaires
Traitement préventif du paludisme du voyageur dans les zones d'endémie en cas de résistance, de contre-indication ou d'intolérance à la méfloquine
Traitement préventif post-exposition et traitement curatif de la maladie du charbon
Fonctionnement
La doxycycline est un antibiotique de la famille des tétracyclines. Son mode d’action passe par le blocage de la synthèse des protéines bactériennes. Par ailleurs, elle augmente l'excrétion du sébum, a une action anti-inflammatoire et anti-lipasique (empêche la dégradation des triglycérides par P. acnes, principal germe responsable de l’acné). Ces dernières caractéristiques justifient son utilisation dans le traitement de certains types d’acnés.
Spectre d’activité antibactérienne
Lorsque différents antibiotiques sont testés sur des bactéries, on obtient des concentrations critiques d’antibiotiques qui séparent les souches en trois catégories (sensibles, intermédiaires et résistantes à l’antibiotique) et ainsi donne le spectre d’action du traitement. Dans le cas de ce traitement, les concentrations critiques sont :
Souches sensibles : concentrations < 4 mg/l
Souches intermédiaires : concentrations entre 4 mg/l et 8 mg/l
Souches résistantes : concentrations > 8 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée ci-dessous entre parenthèse :
Espèces sensibles
Aérobies à Gram positif
Bacillus spp.
Bacillus anthracis
Entérocoques (40 - 80 %)
Staphylococcus méti-S
Staphylococcus méti-R (70 - 80 %)
Streptococcus A (20 %)
Streptococcus B (80 - 90 %)
Streptococcus pneumoniae (20 - 40 %)
Aérobies à Gram négatif
Branhamella catarrhalis
Brucella
Escherichia coli (20 - 40 %)
Haemophilus influenzae (10%)
Klebsiella (10 - 30%)
Neisseria gonorrhoeae
Pasteurella
Vibrio cholerae
Anaérobies
Propionibacterium acnes
Autres
Borrelia burgdorferi
Chlamydia
Coxiella burnetii
Leptospira
Mycoplasma pneumonia
Rickettsia
Treponema pallidum
Ureaplasma urealyticum
Espèces résistantes
Aérobies à Gram négatif
Acinetobacter
Proteus mirabilis
Proteus vulgaris
Pseudomonas
Serratia