Indications
Sous forme orale
Angines documentées à streptocoque A bêta-hémolytique, en alternative au traitement par bêta-lactamines, particulièrement lorsque celles-ci ne peut être utilisées.
Sinusites aiguës.
Compte tenu du profil microbiologique de ces infections, les macrolides sont indiqués lorsqu'un traitement par une bêta-lactamine est impossible.
Surinfections des bronchites aiguës.
Exacerbations des bronchites chroniques.
Pneumopathies communautaires chez des sujets:
Sans facteurs de risque,
Sans signes de gravité clinique,
En l'absence d'éléments cliniques évocateurs d'une étiologie pneumococcique.
En cas de suspicion de pneumopathie atypique, les macrolides sont indiqués quels que soient la gravité et le terrain.
Infections cutanées bénignes: impétigo, impétiginisation des dermatoses, ecthyma, dermo-hypodermite infectieuse (en particulier, érysipèle), éythrasma, acné inflammatoire mineure à modérée et composante inflammatoire des acnés mixtes en alternative au traitement par les cyclines, lorsque celles-ci ne peuvent être utilisées.
Infections stomatologiques.
Infections génitales non gonococciques.
Chimioprophylaxie des rechutes du rhumatisme articulaire aigue en cas d'allergie aux bêta-lactamines.
Sous forme injectable
Infections broncho-pulmonaires:
Pneumopathies aiguës et notamment la maladie des légionnaires
Surinfections des broncho-pneumopathies chroniques
Infections cutanées,
Infections ostéoarticulaires,
Infections Uro-génitales (en particulier prostatiques)
Septicémies (notamment en cas d'intolérance aux bêta-lactamines)
Sous forme locale dans le traitement de l’acné mineure à modérée.
Fonctionnement
L’érythromycine est un antibiotique de la famille des macrolides.
Son mode d’action antibiotique passe par le blocage de la synthèse des protéines bactériennes.
Dans l’acné, et sous forme locale, il a en plus une action anti inflammatoire en diminuant le nombre de bactéries (essentiellement P.
acnes) et, proportionnellement, le taux de certains enzymes (protéases) et acides gras libres irritants à l’origine de l’inflammation dans l’acné.
Spectre d’activité antibactérienne
Lorsque différents antibiotiques sont testés sur des bactéries, on obtient des concentrations critiques d’antibiotiques qui séparent les souches en trois catégories (sensibles, intermédiaires et résistantes à l’antibiotique) et ainsi donne le spectre d’action du traitement.
Dans le cas de ce traitement, les concentrations critiques sont :
Souches sensibles : concentrations < 1 mg/l
Souches intermédiaires : concentrations entre 1 mg/l et 4 mg/l
Souches résistantes : concentrations > 4 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces.
Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères.
Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée ci-dessous entre parenthèse :
Espèces sensibles
Aérobies à Gram positif
Bacillus cereus
Corynebacterium diphtheriae
Entérocoques (50 - 70 %)
Rhodococcus equi
Staphylococcus méti-S
Staphylococcus méti-R (70 - 80 %)
Streptococcus B
Streptococcus non groupables (30 - 40 %)
Streptococcus pneumoniae (35 - 70 %)
Streptococcus pyogenes (16 - 31 %)
Aérobies à Gram négatif
Bordetella pertussis
Branhamella catarrhalis
Campylobacter
Legionella
Moraxella
Anaérobies
Actinomyces
Bacteroides (30 - 60%)
Eubacterium
Mobiluncus
Peptostreptococcus (30 - 40 %)
Porphyromonas
Prevotella
Propionibacterium acnes
Autres
Borrelia burgdorferi
Chlamydia
Coxiella
Leptospires
Mycoplasma pneumonia
Treponema pallidum
Espèces intermédiaires
Aérobies à Gram négatif
Haemophilus
Neisseria gonorrhoeae
Anaérobies
Clostridium perfringens
Autres
Ureaplasma urealyticum
Espèces résistantes
Aérobies à Gram positif
Corynebacterium jeikeium
Nocardia asteroïdes
Aérobies à Gram négatif
Acinetobacter
Entérobactéries
Pseudomonas
Anaérobies
Fusobacterium
Autres
Mycoplasma hominis