Indications
Pneumonies nosocomiales
Pneumonies communautaires
ZYVOXID est indiqué dans le traitement des pneumonies nosocomiales et communautaires lorsqu'elles sont documentées ou suspectées à bactéries à Gram positif sensibles.
Afin de déterminer si ZYVOXID est un traitement approprié, il convient de tenir compte des résultats de l'antibiogramme ou des données de prévalence de la résistance aux antibiotiques des bactéries à Gram positif (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Le linézolide n'est pas actif dans le traitement des infections dues à des germes à Gram négatif.
Un traitement spécifique des germes à Gram négatif doit être initié de façon concomitante si un germe à Gram négatif est documenté ou suspecté.
Infections compliquées de la peau et des tissus mous (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
ZYVOXID est indiqué dans le traitement des infections compliquées de la peau et des tissus mous uniquement lorsque l'infection a été microbiologiquement documentée à bactérie à Gram positif sensible.
Le linézolide n'est pas actif dans le traitement des infections dues à des germes à Gram négatif.
En cas d'infection bactérienne à Gram positif compliquée de la peau et des tissus mous associée à une infection à Gram négatif documentée ou suspectée, le linézolide ne doit être utilisé qu'en l'absence d'alternative thérapeutique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Dans de telles circonstances, un traitement couvrant les germes à Gram négatif doit être initié de façon concomitante.
Un traitement par le linézolide devra être débuté uniquement en milieu hospitalier et après avis d'un spécialiste tel qu'un microbiobiologiste ou un infectiologue.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Fonctionnement
Classe pharmacothérapeutique : Autres antibactériens
Code ATC : J 01 XX 08
Propriétés générales
Le linézolide est un antibiotique de synthèse appartenant à une nouvelle classe d'antibactériens : les oxazolidinones.
Il est actif in vitro sur les bactéries aérobies à Gram positif et quelques germes anaérobies.
Le linézolide inhibe de façon sélective la synthèse des protéines bactériennes grâce à un mécanisme d'action unique.
Plus précisément, il se fixe sur le ribosome bactérien (partie 23S de la sous-unité 50S) et empêche la formation du complexe d'initiation fonctionnel 70S qui est un élément essentiel du processus de réplication de l'ADN.
L'effet post-antibiotique in vitro du linézolide utilisé sur Staphylococcus aureus a été estimé à environ 2 heures.
Mesuré sur des modèles animaux, l'effet post-antibiotique in vivo était respectivement de 3,6 et 3,9 heures pour Staphylococcus aureus et Streptococcus pneumoniae.
Dans les études animales, le paramètre pharmacodynamique d'efficacité était la durée pendant laquelle la concentration plasmatique du linézolide était supérieure à la concentration minimale inhibitrice du germe causal.
Concentrations critiques :
Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) établies par le European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) pour les staphylocoques et les entérocoques sont :
Sensible £ 4 mg/l et Résistant > 4 mg/l.
Pour les streptocoques (incluant S.
pneumoniae) les concentrations critiques sont :
Sensible £ 2 mg/l et Résistant > 4 mg/l.
Les concentrations critiques non liées à l'espèce sont :
Sensible £ 2 mg/l et Résistant > 4 mg/l.
Les concentrations critiques non liées à l'espèce bactérienne ont été déterminées principalement sur la base des données pharmacocinétiques/pharmacodynamiques et sont indépendantes de la distribution des CMI d'espèces spécifiques.
Elles ne sont à utiliser que pour les espèces n'ayant pas de concentration critique propre à l'espèce et ne doivent pas être utilisées vis-à-vis d'espèces pour lesquelles des critères d'interprétation restent encore à déterminer.
Sensibilité
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces.
Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères.
Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Catégorie
Espèces sensibles
Aérobies à Gram positif :
Enterococcus faecalis
Enterococcus faecium*
Staphylococcus aureus*
Staphylocoques à coagulase négative
Streptococcus agalactiae*
Streptococcus pneumoniae*
Streptococcus pyogenes*
Streptocoques du groupe C
Streptocoques du groupe G
Anaérobies à Gram positif :
Clostridium perfringens
Peptostreptococcus anaerobius
Peptostreptococcus sp
Espèces résistantes
Haemophilus influenzae
Moraxella catarrhalis
Neisseria sp
Enterobacteriaceae
Pseudomonas sp
* Efficacité clinique démontrée pour les souches sensibles dans les indications approuvées.
Bien que le linézolide montre une certaine activité in vitro sur Legionella, Chlamydia pneumoniae et Mycoplasma pneumoniae, les données sont insuffisantes pour démontrer son efficacité clinique.
Résistance
Résistance croisée
Le mécanisme d'action de linézolide est différent de celui des autres antibiotiques.
Les études réalisées in vitro sur des souches cliniques (comprenant les staphylocoques résistants à la méticilline, les entérocoques résistants à la vancomycine et les streptocoques résistants à la pénicilline et à l'érythromycine) indiquent que le linézolide est généralement actif sur les micro-organismes résistants à une ou plusieurs classes d'antibiotiques.
Fréquence d'apparition de mutants résistants
La résistance au linézolide est associée à des mutations au niveau du 23S rRNA.
Comme documenté pour d'autres antibiotiques utilisés chez des patients atteints d'infections difficiles à traiter et/ou sur des périodes de traitement prolongées, l'émergence de souches de sensibilité diminuée a été observée avec le linézolide.
Une résistance au linézolide a été rapportée chez les entérocoques, Staphylococcus aureus et les staphylocoques à coagulase négative.
Cette diminution de sensibilité au linézolide a généralement été associée à des durées de traitement prolongées et à la présence de matériel prothétique ou d'abcès non drainés.
A l'hôpital, en cas de présence de souches résistantes aux antibiotiques, les mesures de contrôle des infections doivent être renforcées.
Informations issues des essais cliniques
Études menées dans la population pédiatrique :
Au cours d'une étude en ouvert, l'efficacité du linézolide (10 mg/kg toutes les 8 h) a été comparée à celle de la vancomycine (10-15 mg/kg toutes les 6-24 h) dans le traitement des infections dues à des agents pathogènes Gram positifs suspectés ou avérés résistants (y compris pneumonie nosocomiale, infections compliquées de la peau et des tissus mous, septicémies sur cathéter, septicémies d'origine inconnue et autres infections), chez des enfants jusqu'à 11 ans.
Les taux de guérison clinique dans la population cliniquement évaluable ont été de 89,3 % (134/150) et de 84,5 % (60/71) pour le linézolide et la vancomycine, respectivement (IC à 95 % : -4,9 ; 14,6).