Indications
Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques du diacétate de midécamycine.
Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis comme sensibles :
- angines documentées à streptocoque A bêta-hémolytique, en alternative au traitement par bêtalactamines, particulièrement lorsque celui-ci ne peut être utilisé.
La documentation de l'éradication du streptocoque A par ce médicament est encore limitée.
- sinusites aiguës.
Compte tenu du profil microbiologique de ces infections, les macrolides sont indiqués lorsqu'un traitement par une bêtalactamine est impossible.
- surinfections des bronchites aiguës.
- exacerbations des bronchites chroniques.
- pneumopathies communautaires chez des sujets :
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sans facteurs de risques,
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sans signes de gravité clinique,
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en l'absence d'éléments cliniques évocateurs d'une étiologie pneumococcique.
En cas de suspicion de pneumopathie atypique, les macrolides sont indiqués quels que soient la gravité et le terrain.
- infections cutanées bénignes : impétigo, impétiginisation des dermatoses, ecthyma, dermo-hypodermite infectieuse (en particulier, érysipèle), érythrasma,
- infections stomatologiques,
- infections génitales non gonococciques.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Fonctionnement
Classe pharmacothérapeutique : ANTIBACTERIENS A USAGE SYSTEMIQUE,
Code ATC : J01FA03.
Le diacétate de midécamycine est un antibiotique semi-synthétique appartenant à la famille des macrolides.
Ce produit est totalement métabolisé dans l'organisme en donnant rapidement naissance à 3 métabolites principaux (Mb12, Mb6 et Mb9a) responsables de l'activité antibactérienne du produit.
Ces 3 métabolites ont tous des activités différentes plus ou moins inférieures à celle du diacétate de midécamycine.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE :
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S 4 mg/L.
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces.
Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères.
Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue (> 10%) (valeurs extrêmes) pour une espèce bactérienne, elle est indiquée ci-dessous :
ESPECES SENSIBLES :
- Aérobies à Gram positif :
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Bacillus cereus.
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Corynebacterium diphtheriae.
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Entérocoques (50-70%).
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Rhodococcus equi.
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Staphylococcus méti-S.
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Staphylococcus méti-R* (70-80%).
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Streptococcus B.
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Streptococcus non groupable (30-40%).
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Streptococcus pneumoniae (35-70%).
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Streptococcus pyogenes (16-31%).
- Aérobies à Gram négatif :
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Bordetella pertussis.
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Branhamella catarrhalis.
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Campylobacter.
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Legionella.
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Moraxella.
- Anaérobies :
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Actinomyces.
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Bacteroïdes (30-60%).
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Eubacterium.
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Mobiluncus.
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Peptostreptococcus (30-40%).
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Porphyromonas.
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Prevotella.
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Propionibacterium acnes.
- Autres :
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Borrelia burgdorferi.
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Chlamydia.
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Coxiella.
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Leptospires.
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Mycoplasma pneumoniae.
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Treponema pallidum.
ESPECES MODEREMENT SENSIBLES (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
- Aérobies à Gram négatif :
Neisseria gonorrhoeae.
- Anaérobies :
Clostridium perfringens.
- Autres :
Ureaplasma urealyticum.
ESPECES RESISTANTES :
- Aérobies à Gram positif :
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Corynebacterium jeikeium.
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Nocardia asteroïdes.
- Aérobies à Gram négatif :
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Acinetobacter.
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Entérobactéries.
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Haemophilus.
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Pseudomonas.
- Anaérobies :
Fusobacterium.
- Autres :
Mycoplasma hominis.
La midécamycine possède une activité in vitro et in vivo sur Toxoplasma gondii.
*La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50% de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
L'efficacité antibactérienne des principaux métabolites du diacétate de midécamycine a été également étudiée.
Ces études ont montré que les CMI du métabolite Mb12 sont pratiquement égales à celles du diacétate de midécamycine alors que l'efficacité des métabolites Mb6 et Mb9a ne représente respectivement que 45% et 24% de celle du Mb12.