Traitement symptomatique du carcinome corticosurrénalien évolué (non opérable, métastatique ou récidivant).
L'efficacité de Lysodren sur le carcinome corticosurrénalien non fonctionnel n'est pas établie.
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Fonctionnement
Classe pharmacothérapeutique : Autres agents antinéoplasiques, code ATC : L01XX23
Mécanisme d'action
Le mitotane est un agent cytotoxique surrénalien, bien qu'il puisse apparemment également inhiber la surrénale sans destruction cellulaire apparente. Son mécanisme d'action biochimique est inconnu. Les données disponibles suggèrent que le mitotane modifie le métabolisme périphérique des stéroïdes en bloquant directement la sécrétion du cortex surrénalien. L'administration de mitotane modifie le métabolisme extra-surrénalien chez l'homme, conduisant à une baisse des 17-hydroxy corticostéroïdes mesurables, même sans diminution des corticostéroïdes plasmatiques. Le mitotane semble accroître la formation de 6-beta-hydroxyl cholestérol.
Efficacité clinique
Le mitotane n'a pas été étudié dans le cadre d'un programme de développement clinique. Les données cliniques disponibles proviennent en grande partie de données publiées obtenues chez des patients ayant un carcinome corticosurrénalien inopérable ou métastasé. En termes de survie globale, quatre études ont conclu que le mitotane n'augmente pas le taux de survie, tandis que cinq autres ont rapporté une augmentation de la survie. Parmi ces dernières, trois ont montré une augmentation de la survie seulement chez les patients dont la concentration plasmatique de mitotane était supérieure à 14 mg/l. En termes de régression totale ou partielle de la tumeur ou des métastases, onze études ont montré un certain degré d'amélioration et occasionnellement des rémissions prolongées. Cependant, dans plusieurs études, les critères objectifs d'évaluation de la réponse tumorale manquent ou ne sont pas rapportés. Il existe toutefois quelques études qui donnent des informations précises sur la régression ou la disparition tumorale et qui démontrent que le seuil de 14 mg/l semble nécessaire à atteindre pour induire une régression tumorale objective. De plus, le mitotane induit une insuffisance surrénale fonctionnelle qui conduit à la disparition du syndrome de Cushing chez les patients atteints d'un carcinome corticosurrénalien secrétant et qui nécessite une hormonothérapie substitutive.
Pédiatrie : les données cliniques proviennent essentiellement d'une étude clinique prospective (n=24 patients) chez des enfants et des adolescents âgés lors du diagnostic de 5 mois à 16 ans (âge moyen 4 ans) atteints d'une tumeur primaire non opérable, d'une récidive tumorale ou d'un cancer métastasé ; la plupart de ces enfants (75 %) présentaient des symptômes endocriniens. Le mitotane était donné seul, ou en association avec une chimiothérapie avec des agents divers. Globalement, la durée de rémission était de 7 mois (2 à 16 mois). Une récidive était observée chez 40 % des enfants ; le taux de survie à 5 ans était de 49 %.