Indications
a) Réduction des symptômes associés aux tumeurs gastro-entéro-pancréatiques (tumeurs GEP), comprenant :
· les tumeurs carcinoïdes avec caractéristiques de syndrome carcinoïde,
· les VIPomes,
· les glucagonomes.
SIROCTID n'est pas un médicament anticancéreux et est donc dépourvu d'efficacité chez ces patients.
b) Acromégalie
Contrôle symptomatique et abaissement des taux plasmatiques de GH (hormone de croissance) et des taux d'IGF-1 (facteur insulinomimétique) chez des patients atteints d'acromégalie qui ne sont pas suffisamment contrôlés par la chirurgie ou la radiothérapie :
· en traitement à court terme, avant chirurgie hypophysaire,
· ou en traitement à long terme chez les patients insuffisamment contrôlés par la chirurgie hypophysaire, la radiothérapie, un traitement par agoniste dopaminergique ou pendant la période intermédiaire avant que la radiothérapie soit efficace,
· SIROCTID est indiqué chez les patients acromégales pour lesquels la chirurgie n'est pas appropriée.
Les résultats d'études à court terme montrent que la taille de tumeur est diminuée chez certains patients (avant chirurgie); cependant, aucune diminution complémentaire de la taille de la tumeur n'est attendue avec un traitement à long terme.
c) Prévention des complications après chirurgie pancréatique
d) Hémorragies dues à des varices gastro-oesophagiennes
Traitement en urgence des hémorragies dues à des varices gastro-oesophagiennes et protection contre la récidive de celles-ci ainsi que contre la récidive des hémorragies chez des patients atteints de cirrhose du foie.
SIROCTID doit être utilisé en association à un traitement spécifique tel que la sclérothérapie endoscopique.
Fonctionnement
Classe pharmacothérapeutique : antihormone de croissance, code ATC: H01CB02
L'octréotide est un octapeptide synthétique analogue de la somatostatine naturelle, ayant des effets pharmacologiques identiques mais avec une plus longue durée d'action.
Il inhibe la sécrétion anormalement augmentée d'hormone de croissance (GH), de peptides et de sérotonine produits dans le système endocrine gastro-entéro-pancréatique (GEP) (estomac, intestin et pancréas), tels que la gastrine, l'insuline et le glucagon.
Chez les patients dont les symptômes n'ont pas été atténués par d'autres formes de traitement tels que la chirurgie, l'embolisation d'artère hépatique ou la chimiothérapie, l'octréotide diminue les symptômes dus à des tumeurs fonctionnelles du système endocrine gastro-entéro-pancréatique (GEP).
L'effet de l'octréotide sur la taille ou la vitesse de croissance de la tumeur ou sur la formation de métastases n'a pas été clairement montré.
Chez des volontaires sains, il a été montré que l'octréotide inhibe la libération de GH stimulée par l'arginine, l'exercice et l'hypoglycémie induite par l'insuline, et inhibe la libération de thyréostimuline (TSH) stimulée par la thyréolibérine (TRH).
Contrairement à la somatostatine, l'octréotide inhibe préférentiellement l'hormone de croissance (GH) et le glucagon plutôt que l'insuline.
L'arrêt du traitement n'est pas suivi d'un effet rebond avec hypersécrétion d'hormones.
Chez les patients atteints de tumeurs carcinoïdes, l'octréotide peut entraîner une diminution des symptômes, en particulier les bouffées congestives et les épisodes de diarrhées.
Dans de nombreux cas, une diminution du taux de sérotonine plasmatique et de l'excrétion urinaire d'acide 5-hydroxy-indolacétique (5-HIAA) a été également observée.
Les patients atteints de VIPomes se caractérisent par une surproduction de peptide intestinal vasoactif (VIP).
Dans la plupart des cas, l'octréotide diminue la diarrhée sécrétoire sévère typique de cette pathologie, et améliore de ce fait la qualité de vie des patients.
Cet effet s'accompagne d'une amélioration concomitante des anomalies des électrolytes, telle que l'hypokaliémie.
La nécessité d'administrer des solutés et des électrolytes est de ce fait diminuée.
Chez certains patients, la tomodensitométrie met en évidence un ralentissement ou un arrêt de la progression de la tumeur, voire une réduction de la tumeur, en particulier des métastases hépatiques.
L'amélioration clinique est généralement accompagnée d'un abaissement des taux plasmatiques de VIP, voire d'une normalisation des taux.
Dans les glucagonomes, l'administration d'octréotide entraîne dans la plupart des cas une amélioration non négligeable de l'érythème migratoire nécrolytique, caractéristique de cette pathologie.
En cas de diabète sucré, souvent associé mais modéré, l'effet de l'octréotide est peu important et n'entraîne généralement pas de diminution des besoins en insuline ou des antidiabétiques oraux.
Chez les patients atteints de cette pathologie, l'octréotide entraîne une amélioration de la diarrhée, et de ce fait un gain de poids.
L'administration d'octréotide entraîne souvent une diminution immédiate des taux plasmatiques de glucagon; cette diminution ne se maintient généralement pas en cas d'administration prolongée, malgré la persistance de l'amélioration symptomatique.
Chez les patients acromégales, l'octréotide diminue les taux plasmatiques de GH et d'IGF-1.
Une diminution d'environ 50% ou plus du taux de GH peut être obtenue chez plus de 90% des patients; une diminution du taux plasmatique de GH au-dessous de 5 ng/ml peut être obtenue approximativement chez 50% des patients.
Chez la plupart des patients, l'octréotide diminue significativement les symptômes cliniques tels que maux de tête, gonflement de la peau et des tissus mous, hyperhidrose, arthralgies et paresthésies.
Chez les patients atteints d'adénomes hypophysaires de volume important, l'octréotide peut entraîner une diminution de la masse tumorale.
Chez les patients subissant une chirurgie pancréatique, l'administration péri-opératoire et postopératoire d'octréotide diminue généralement l'incidence de complications postopératoires classiques, telles que : fistule pancréatique, abcès et infections, pancréatite aiguë postopératoire.
Chez les patients présentant des hémorragies en raison de la présence de varices gastro-oesophagiennes dues à une cirrhose du foie sous-jacente, l'administration d'octréotide en association à un autre traitement spécifique, tel que la sclérothérapie, entraîne une amélioration du contrôle des hémorragies et de leurs récidives précoces.
Les besoins en transfusion sanguine sont diminués et le taux de survie à cinq jours est amélioré.
Bien que le mécanisme d'action ne soit pas totalement connu, l'octréotide diminuerait la circulation sanguine splénique par inhibition des hormones vasoactives telles que VIP et le glucagon.
DOSIMETRIE : Non modifié