Fonctionnement
Classe pharmacothérapeutique : AGONISTE SELECTIF BETA-2 ADRENERGIQUE
Code ATC : R03AC12
Bronchodilatateur bêta-2 mimétique à action retardée et de longue durée par voie inhalée.
Après inhalation, le salmétérol exerce une action stimulante sélective sur les récepteurs bêta-2 du muscle lisse bronchique.
Après inhalation d'une dose unique, il entraîne une bronchodilatation ne débutant que 15 minutes après l'administration et persistant environ 12 heures.
Essai multicentrique dans l'asthme avec le salmétérol (« Salmeterol Multi-Center Asthma Research Trial, SMART »)
L'étude SMART était une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles, contre placebo, réalisée aux Etats-Unis sur 28 semaines. 13176 patients ont reçu du salmétérol (50 microgrammes deux fois par jour) et 13179 patients ont reçu du placebo, en plus de leur traitement anti-asthmatique habituel. Pour être inclus dans l'étude, les patients devaient être âgés d'au moins 12 ans, être asthmatiques et avoir un traitement anti-asthmatique en cours (hormis un bêta-2 agoniste de longue durée d'action). La corticothérapie inhalée n'était pas obligatoire pendant l'étude, la prise éventuelle de corticoïdes était néanmoins enregistrée à l'entrée dans l'étude. Le critère de jugement principal de l'étude SMART était un critère combiné associant le nombre de décès liés à une cause respiratoire et le nombre de détresses respiratoires mettant en jeu le pronostic vital.
Résultats de l'étude SMART sur le critère de jugement principal :
Groupes de patient
Critère principal :
Nombre d'évènements/ nombre de patients
Risque relatif
(Intervalle de Confiance à 95 %)
salmétérol
placebo
Population globale incluse
50/13176
36/13179
1,40 (0,91 ; 2,14)
Patients utilisant des corticoïdes inhalés
23/6127
19/6138
1,21 (0,66 ; 2,23)
Patients n'utilisant pas de corticoïdes inhalés
27/7049
17/7041
1,60 (0,87 ; 2,93)
Sous groupe des patients afro-américains
20/2366
5/2319
4,10 (1,54 ; 10,90)**
** statistiquement significatif à 95 %.
Autres résultats de l'étude SMART en fonction de la prise ou non de corticoïdes par voie inhalée à l'inclusion :
Critères secondaires :
Nombre d'évènements/ nombre de patients
Risque relatif
(Intervalle de Confiance à 95 %)
salmétérol
placebo
Nombre de décès liés à une cause respiratoire
Patients utilisant des corticoïdes inhalés
10/6127
5/6138
2,01 (0,69 ; 5,86)
Patients n'utilisant pas de corticoïdes inhalés
14/7049
6/7041
2,28 (0,88 ; 5,94)
Critère combiné associant les épisodes d'asthme ayant entraîné le décès ou mettant en jeu le pronostic vital
Patients utilisant des corticoïdes inhalés
16/6127
13/6138
1,24 (0,60 ; 2,58)
Patients n'utilisant pas de corticoïdes inhalés
21/7049
9/7041
2,39 (1,10 ; 5,22)**
Nombre de décès liés à l'asthme
Patients utilisant des corticoïdes inhalés
4/6127
3/6138
1,35 (0,30 ; 6,04)
Patients n'utilisant pas de corticoïdes inhalés
9/7049
0/7041
*
* = risque relatif n'ayant pu être calculé en raison de l'absence d'événement dans le groupe placebo.
** Les résultats sont statistiquement significatifs à 95 %. Les critères secondaires dans le tableau ci-dessus ont atteint la significativité statistique dans l'ensemble de la population étudiée.
Les critères secondaires de « décès ou menaces vitales toutes causes confondues », « décès toutes causes confondues » ou « hospitalisation toutes causes confondues » n'ont pas atteint la significativité statistique sur l'ensemble de la population étudiée.
Etude clinique menée avec Serevent dans la BPCO
TORCH est une étude qui avait pour objectif la comparaison du taux de mortalité globale sur 3 ans de traitement par l'association fixe salmétérol/FP Diskus 500/50 µg/dose 2 fois par jour, par salmétérol Diskus 50 µg/dose 2 fois par jour, par propionate de fluticasone (FP) Diskus 500 µg/dose 2 fois par jour ou par placebo chez des patients atteints de BPCO. Les patients atteints de BPCO présentant à l'inclusion, un VEMS (pré-bronchodilatateur) < 60 % de la valeur théorique ont été randomisés pour recevoir les traitements médicamenteux en double aveugle. Pendant l'étude, les patients pouvaient utiliser leur traitement habituel de la BPCO à l'exception des autres corticoïdes inhalés, des bronchodilatateurs de longue durée d'action et des corticoïdes par voie systémique au long cours. La survie à 3 ans a été déterminée pour l'ensemble des patients y compris ceux ayant arrêté le traitement en cours d'étude. Le critère de jugement principal était la réduction de la mortalité globale à 3 ans avec l'association fixe salmétérol/FP par rapport au placebo.
Placebo
N = 1524
Salmétérol
50 µg
N = 1521
Propionate de fluticasone (FP) 500 µg
N = 1534
Association fixe salmétérol/FP
500/50 µg
N = 1533
Mortalité globale à 3 ans
Nombre de décès
(%)
231
(15,2 %)
205
(13,5 %)
246
(16,0 %)
193
(12,6 %)
Risque relatif vs Placebo (IC)
valeur du « p »
N/A
0,879
(0,73 ; 1,06)
0,180
1,060
(0,89 ; 1.27)
0,525
0,825
(0,68 ; 1,00)
0,052*
Risque relatif Association fixe salmétérol/FP 500/50 vs chacun des principes actifs (salmétérol ou FP) (IC)
valeur du « p
N/A
0,932
(0,77 ; 1,13)
0,481
0,774
(0,64 ; 0,93)
0,007
N/A
* p = statistiquement non significatif-valeur déterminée après ajustement prenant en compte les 2 analyses intermédiaires sur le critère principal d'efficacité – Analyse log-rank stratifiée en fonction du degré de tabagisme.
Il a été observé une tendance à une amélioration de la survie à 3 ans avec l'association fixe salmétérol/FP par rapport au placebo mais le seuil de significativité statistique (p<=0,05) n'a pas été atteint.
Le pourcentage de patients décédés d'une cause liée à leur BPCO durant les 3 ans était de 6,0 % pour le placebo ; 6,1 % pour le salmétérol ; 6,9 % pour le propionate de fluticasone (FP) et 4,7 % pour l'association fixe salmétérol/FP.
Le taux annuel moyen d'exacerbations modérées à sévères était significativement diminué dans le groupe des sujets traités par l'association fixe salmétérol/FP comparé aux groupes des sujets traités par salmétérol, par propionate de fluticasone (FP) et ceux recevant un placebo (taux moyen dans le groupe l'association fixe salmétérol/FP : 0,85 par rapport à 0,97 dans le groupe salmétérol ; 0,93 dans le groupe FP et 1,13 dans le groupe placebo). La réduction des taux observés d'exacerbations modérées à sévères était de 25 % (IC 95 % [19 à 31 %], p<0,001) par rapport au placebo, de 12% par rapport au salmétérol (IC 95 % [5 à 19 %], p=0,002) et de 9 % par rapport au propionate de fluticasone (FP) (IC 95 % [1 à 16%], p=0,024). Le taux d'exacerbations avec le salmétérol et le propionate de fluticasone était significativement diminué par rapport au placebo, respectivement de 15 % (IC 95 % [7 à 22%], p<0,001) et de 18 % (IC 95 % [11% à 24 %], p<0,001).
La qualité de vie, mesurée à l'aide du Questionnaire Respiratoire de l'Hôpital St George (SGRQ), a été améliorée dans chacun des groupes des traitements actifs comparativement au placebo. Dans le groupe des patients traités par l'association fixe salmétérol/FP, l'amélioration moyenne sur 3 ans était de -3,1 unités (IC 95 % [-4,1 à -2,1], p<0,001) par rapport au placebo, de -2,2 unités (p<0,001) par rapport au salmétérol et de -1,2 unités par rapport à FP (p=0,017).
Une diminution de 4 unités est considérée comme cliniquement pertinente.
La probabilité estimée dans l'étude sur 3 ans, de la survenue d'une pneumonie rapportée en tant qu'évènement indésirable était de 12,3 % pour le placebo ; 13,3% pour le salmétérol ; 18,3 % pour le propionate de fluticasone et 19,6 % pour l'association fixe salmétérol/FP (Risque relatif pour l'association fixe salmétérol/FP vs placebo : 1,64 (IC 95 % [1,33 à 2,01], p<0,001)). Il n'a pas été mis en évidence d'augmentation de la mortalité en relation avec la survenue de pneumonies. Le nombre de cas où la cause principale du décès a été attribuée à la survenue d'une pneumonie était de 7 pour le placebo, 9 pour le salmétérol, 13 pour le propionate de fluticasone et 8 pour l'association fixe salmétérol/FP. Aucune différence significative n'a été mise en évidence concernant le pourcentage d'apparition de fracture osseuse (placebo : 5,1 % ; salmétérol : 5,1 % ; FP : 5,4 % et l'association fixe salmétérol/FP : 6,3 % - Risque relatif pour l'association fixe salmétérol/FP vs placebo : 1,22 (IC 95 % [0,87 à 1,72], p=0,248)).
Indications
· Traitement symptomatique continu de l'asthme :
. chez des patients nécessitant des prises quotidiennes de bêta-2 agonistes à action rapide et de courte durée;
. et/ou en cas de symptômes nocturnes ;
en association avec un traitement anti-inflammatoire continu comme les corticoïdes inhalés.
· Traitement préventif de l'asthme induit par l'effort.
N.B. : le salmétérol n'est pas un traitement de la crise d'asthme. En cas de crise d'asthme, utiliser un bêta-2 mimétique d'action rapide et de courte durée par voie inhalée ou en fonction de la gravité par voie injectable.
· Traitement symptomatique de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
N.B. : il n'y a pas lieu d'associer systématiquement un corticoïde inhalé à un bronchodilatateur dans le traitement de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
Cette spécialité est particulièrement adaptée aux sujets chez qui il a été mis en évidence une mauvaise synchronisation main/poumon nécessaire pour une utilisation correcte des aérosols doseurs classiques sans chambre d'inhalation. Fonctionnement
Classe pharmacothérapeutique : CORTICOIDES. Code ATC : R01AD12.
Le furoate de fluticasone est un corticoïde synthétique trifluoré ayant une très grande affinité pour le récepteur aux glucocorticoïdes et exerçant une activité anti-inflammatoire puissante.
EXPERIENCE CLINIQUE :
- Rhinite allergique saisonnière chez les adultes et adolescents :
. Comparé au placebo, le furoate de fluticasone en pulvérisation nasale à la dose de 110 microgrammes en une prise par jour a significativement amélioré les symptômes nasaux (incluant rhinorrhée, obstruction nasale, éternuements et prurit nasal) et les symptômes oculaires (incluant prurit/brûlure, larmoiement/écoulement et rougeur des yeux) dans chacune des quatre études réalisées. L'efficacité a été maintenue pendant les 24 heures suivant l'administration du produit en une prise par jour.
. Un effet thérapeutique est apparu dès 8 heures après la première administration, avec une amélioration supplémentaire au cours de l'administration les jours suivants.
. Dans chacune des quatre études réalisées, la réponse globale au traitement perçue par les patients ainsi que leur évaluation sur une échelle de qualité de vie (RQLQ = "Rhinoconjunctivitis Quality of Life Questionnaire", questionnaire de qualité de vie relatif à la rhinoconjonctivite) étaient significativement améliorées avec le furoate de fluticasone en pulvérisation nasale.
- Rhinite allergique perannuelle chez les adultes et adolescents :
. Dans les deux études réalisées, les symptômes nasaux et la réponse globale au traitement perçue par les patients étaient significativement améliorés avec le furoate de fluticasone en pulvérisation nasale à la dose de 110 microgrammes en une prise par jour par rapport au placebo.
Dans une étude, les symptômes oculaires ainsi que la qualité de vie (RQLQ) étaient significativement améliorés avec le furoate de fluticasone en pulvérisation nasale à la dose de 110 microgrammes en une prise par jour par rapport au placebo.
. L'efficacité a été maintenue pendant les 24 heures suivant l'administration du produit en une prise par jour.
- Rhinite allergique saisonnière et perannuelle chez les enfants :
La posologie pédiatrique repose sur l'évaluation de données d'efficacité chez des enfants ayant une rhinite allergique.
Dans la rhinite allergique saisonnière, le furoate de fluticasone en pulvérisation nasale à la dose de 110 microgrammes en une prise par jour s'est montré efficace. A la dose de 55 microgrammes en une prise par jour, aucune différence significative n'a été observée entre le furoate de fluticasone et le placebo sur l'ensemble des critères de jugement.
Dans la rhinite allergique perannuelle, le furoate de fluticasone en pulvérisation nasale à la dose de 55 microgrammes en une prise par jour s'est montré plus efficace que le furoate de fluticasone à la dose de 110 microgrammes en une prise par jour sur les 4 semaines de traitement. Une analyse post-hoc des données recueillies à 6 et 12 semaines dans cette étude, ainsi qu'une étude de tolérance de 6 semaines sur l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, ont montré l'efficacité du furoate de fluticasone en pulvérisation nasale à la dose de 110 microgrammes en une prise par jour.
Dans une étude sur 6 semaines ayant évalué l'effet du furoate de fluticasone en pulvérisation nasale à la dose de 110 microgrammes en une prise par jour sur la fonction surrénalienne chez des enfants âgés de 2 à 11 ans, aucun effet significatif sur la cortisolémie des 24 heures n'a été mis en évidence par rapport au placebo.
Dans une étude de knémométrie menée comparativement au placebo, aucun ralentissement cliniquement significatif de la croissance des membres inférieurs n'a été observé à court terme chez l'enfant (6 à 11 ans) avec le furoate de fluticasone en pulvérisation nasale à la dose de 110 microgrammes en une prise par jour.
- Rhinite allergique saisonnière et perannuelle chez les enfants (de moins de 6 ans) :
Des études de tolérance et d'efficacité ont été réalisées dans la rhinite allergique saisonnière et perannuelle chez un total de 271 patients âgés de 2 à 5 ans, parmi lesquels 176 ont été exposés au furoate de fluticasone. La tolérance et l'efficacité n'ont pas été clairement établies dans cette tranche d'âge.
Indications
Nourrisson, à partir de l'âge de 3 mois:
· dermatite atopique
Adulte, enfant à partir de l'âge de 12 mois:
1. Indications privilégiées où la corticothérapie locale est tenue pour le meilleur traitement:
· eczéma de contact,
· dermatite atopique (traitement curatif et prévention des récurrences, voir paragraphe Posologie et mode d'administration Posologie et mode d'administration),
· lichénification.
2. Indications où la corticothérapie locale est l'un des traitements habituels:
· dermite de stase,
· psoriasis (à l'exclusion des plaques très étendues),
· lichen,
· prurigo non parasitaire,
· dyshidrose,
· lichen scléro-atrophique génital,
· granulome annulaire,
· lupus érythémateux discoïde,
· dermite séborrhéique à l'exception du visage,
· traitement symptomatique du prurit du mycosis fongoïde.
3. Indications de circonstance pour une durée brève:
· piqûres d'insectes et prurigo parasitaire après traitement étiologique.
La forme crème est plus particulièrement destinée aux lésions aiguës, suintantes.