Indications
Viramune est indiqué, en association à d'autres médicaments antirétroviraux, pour le traitement des adultes, des adolescents et des enfants âgés de trois ans et plus et en mesure d'avaler des comprimés, infectés par le VIH-1 (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et précautions d'emploi).
Les comprimés à libération prolongée ne sont pas adaptés à la période d'initiation de 14 jours chez les patients débutant un traitement par la névirapine.
Les autres formulations de névirapine, telles que les comprimés à libération immédiate ou la suspension buvable doivent être utilisées (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
L'expérience acquise avec Viramune concerne majoritairement des traitements en association avec des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse.
Le choix d'un traitement à la suite d'un traitement par Viramune doit être basé sur l'expérience clinique et les tests de résistance (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Fonctionnement
Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, code ATC J05AG01.
Mécanisme d'action
La névirapine est un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) du VIH-1.
La névirapine est un inhibiteur non compétitif de la transcriptase inverse du VIH-1, mais n'a aucun effet inhibiteur biologiquement significatif sur la transcriptase inverse du VIH-2 ou sur les ADN-polymérases alpha, béta, gamma ou delta des eucaryotes.
Activité antivirale in vitro
La valeur médiane de la concentration inhibitrice à 50 % (CE50) de la névirapine a été de 63 nM contre un ensemble d'isolats du VIH-1 du groupe M, de sous-types A, B, C, D, F, G et H, et de formes recombinantes circulantes (circulating recombinant forms, CRF) CRF01_AE, CRF02_AG et CRF12_BF se répliquant dans des cellules humaines embryonnaires de rein 293.
Dans un ensemble de 2 923 isolats cliniques du VIH-1 principalement de sous-type B, la valeur moyenne de la CE50 a été de 90 nM.
Des valeurs similaires de la CE50 sont obtenues lorsque l'activité antivirale de la névirapine est mesurée dans des cellules mononuclées du sang périphérique, des macrophages dérivés de monocytes ou une lignée cellulaire lymphoblastoïde.
La névirapine n'a aucune activité antivirale en culture cellulaire contre des isolats de VIH-1 de groupe O ou des isolats du VIH-2.
La névirapine en association avec l'éfavirenz a montré une forte activité antagoniste contre le VIH-1 in vitro (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) et a montré des effets additifs à antagonistes avec l'inhibiteur de protéase ritonavir ou avec l'inhibiteur de fusion enfuvirtide.
La névirapine en association avec les inhibiteurs de protéase amprénavir, atazanavir, indinavir, lopinavir, nelfinavir, saquinavir et tipranavir, et avec les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse abacavir, didanosine, emtricitabine, lamivudine, stavudine, ténofovir et zidovudine a montré une activité contre le VIH-1 additive à synergique.
L'activité in vitro anti-VIH-1 de la névirapine a été antagonisée par l'adéfovir, médicament contre le virus de l'hépatite B, et par la ribavirine, médicament contre le virus de l'hépatite C.
Résistances
Des isolats du VIH-1 présentant une sensibilité réduite (de 100 à 250 fois) à la névirapine émergent dans des cultures cellulaires.
L'analyse génotypique a montré l'existence des mutations Y181C et/ou V106A sur le gène de la transcriptase inverse du VIH-1 en fonction de la souche virale et de la lignée cellulaire utilisées.
Le délai d'apparition d'une résistance à la névirapine dans les cultures cellulaires n'a pas été modifié lorsque la névirapine a été utilisée en association avec plusieurs autres INNTI.
Les changements phénotypiques et génotypiques des isolats de VIH-1 provenant de patients naïfs de traitement recevant soit la névirapine (n = 24) soit une association de névirapine et de ZDV (n = 14) ont été examinés au cours d'études de phase I/II d'une durée de 1 à >= 12 semaines.
Après une monothérapie d'une semaine par la névirapine, les isolats de 3 patients sur 3 ont montré une diminution de la sensibilité à la névirapine en culture cellulaire.
Au moins une mutation sur le gène de la transcriptase inverse résultant de la substitution des acides aminés K103N, V106A, V108I, Y181C, Y188C et G190A a été détectée dans des isolats du VIH-1 provenant de certains patients dès la fin de la 2e semaine suivant le début du traitement.
Lors de la semaine 8 de la monothérapie par la névirapine, 100 % des patients testés (n = 24) montraient des isolats du VIH-1 présentant une diminution de plus de 100 fois de la sensibilité à la névirapine en culture cellulaire par rapport à l'inclusion, et au moins une des mutations sur le gène de la transcriptase inverse associées à une résistance à la névirapine.
Dix-neuf de ces patients (80 %) présentaient des isolats montrant des substitutions Y181C quelle que soit la dose.
L'analyse génotypique des isolats provenant de patients naïfs de traitement antirétroviral présentant un échec virologique (n = 71) recevant la névirapine une fois par jour (n = 25) ou deux fois par jour (n = 46) en association avec la lamivudine et la stavudine pendant 48 semaines a montré que les isolats provenant respectivement de 8 patients sur 25 et de 23 patients sur 46 contenaient au moins l'une des substitutions associées à une résistance aux INNTI suivantes : Y181C, K101E, G190A/S, K103N, V106A/M, V108I, Y188C/L, A98G, F227L et M230L.
Une analyse génotypique a été effectuée sur des isolats provenant de 86 patients naïfs de traitements antirétroviraux ayant interrompu l'étude VERxVE (1100.
1486) après avoir présenté un échec virologique (rebond, réponse partielle), ou à la suite d'un événement indésirable ou ayant présenté une augmentation transitoire de la charge virale au cours de l'étude.
L'analyse de ces échantillons de patients traités par Viramune à libération immédiate deux fois par jour ou Viramune à libération prolongée une fois par jour, en association avec le ténofovir et l'emtricitabine, a montré que les isolats provenant de 50 patients contenaient des mutations de résistance attendues avec un schéma thérapeutique à base de névirapine.
Parmi ces 50 patients, 28 ont développé une résistance à l'éfavirenz et 39 ont développé une résistance à l'étravirine (la mutation de résistance apparaissant le plus fréquemment étant Y181C).
Aucune différence n'a été observée sur la base de la formulation administrée (libération immédiate deux fois par jour ou libération prolongée une fois par jour).
Les mutations observées lors de l'échec ont été celles attendues avec un schéma posologique à base de névirapine.
Deux nouvelles substitutions sur des codons précédemment associés à une résistance à la névirapine ont été observées : un patient avec la mutation Y181I dans le groupe Viramune à libération prolongée et un patient avec la mutation Y188N dans le groupe Viramune à libération immédiate ; la résistance à la névirapine a été confirmée par le phénotype.
Résistances croisées
L'émergence rapide de souches du VIH présentant une résistance croisée aux INNTI a été observée in vitro.
Une résistance croisée avec la délavirdine et l'éfavirenz est attendue en cas d'échec virologique avec la névirapine.
En fonction des résultats des tests de résistance, un traitement contenant l'étravirine pourrait être utilisé par la suite.
Une résistance croisée entre la névirapine et les inhibiteurs de la protéase, les inhibiteurs de l'intégrase ou les inhibiteurs d'entrée est improbable dans la mesure où les cibles enzymatiques impliquées sont différentes.
De même, le risque d'une résistance croisée entre la névirapine et les INTI est faible dans la mesure où les molécules ont des sites de liaison différents sur la transcriptase inverse.
Résultats cliniques
Viramune a été évalué pour le traitement des patients naïfs et pour celui des patients préalablement traités par des antirétroviraux.
Études menées chez des patients naïfs de traitement
Étude 2NN
L'étude sur l'administration de deux INNTI (2NN), randomisée, en ouvert, multicentrique et prospective, a comparé deux INNTI, la névirapine et l'éfavirenz, administrés individuellement et simultanément.
1 216 patients naïfs de traitement antirétroviral présentant une charge virale plasmatique d'ARN du VIH-1 > 5 000 copies/ml à l'inclusion ont reçu les traitements suivants : Viramune 400 mg une fois par jour, Viramune 200 mg deux fois par jour, éfavirenz 600 mg une fois par jour ou Viramune (400 mg) et éfavirenz (800 mg) une fois par jour, plus stavudine et lamivudine pendant 48 semaines.
Le critère principal, l'échec thérapeutique, a été défini comme une diminution inférieure à 1 log10 de la charge virale plasmatique d'ARN du VIH-1 au cours des 12 premières semaines, ou deux mesures consécutives de plus de 50 copies/ml à partir de la semaine 24, ou une progression de la maladie (nouvel événement de grade C ou décès), ou un changement du traitement assigné.
L'âge médian a été de 34 ans et environ 64 % des patients étaient des hommes, la numération médiane des lymphocytes CD4 a été de 170 et 190 cellules par mm3 dans les groupes Viramune deux fois par jour et éfavirenz, respectivement.
Aucune différence significative n'a été observée en ce qui concerne les caractéristiques démographiques à l'inclusion entre les groupes de traitement.
La comparaison principale d'efficacité prédéterminée a été effectuée entre le traitement par Viramune deux fois par jour et le traitement par éfavirenz.
Les détails de cette comparaison d'efficacité principale sont fournis dans le tableau 1.
Tableau 1 : Nombre de patients ayant présenté un échec thérapeutique, détails de l'échec thérapeutique, et nombre de patients présentant une charge virale plasmatique d'ARN du VIH < 50 c/ml, à la semaine 48 (analyse en intention de traiter [ITT]).
Viramune
200 mg deux fois par
jour (n = 387)
Éfavirenz
600 mg une fois par
jour (n = 400)
Échec thérapeutique avant ou lors de la semaine 48, % (IC à 95 %)
43,7 % (38,7-48,8)
37,8 % (33,0-42,7)
Détails de l'échec (%)
Virologique
Progression
Changement de traitement
Changement permanent d'INNTI (n)
Interruption temporaire d'INNTI (n)
Antirétroviraux supplémentaires (n)
Changement non autorisé d'INNTI (n)
ARV* jamais commencé (n)
18,9 %
2,8 %
22,0 %
61
13
1
1
9
15,3 %
2,5 %
20,0 %
51
8
1
1
19
Charge virale plasmatique de l'ARN du VIH-1
< 50 c/ml à 48 semaines, % (IC à 95 %)
65,4 % (60,4-70,1)
70,0 % (65,2-74,5)
*ARV = traitement antirétroviral
Bien que, d'une façon globale, les échecs de traitement aient été numériquement plus faibles dans le groupe éfavirenz que dans les groupes névirapine seule, les résultats de cette étude n'ont pas mis en évidence une supériorité de l'éfavirenz sur la névirapine deux fois par jour en terme d'échecs de traitement.
Cependant, l'équivalence avec une marge de 10 % entre ces groupes de traitement n'a pas été mise en évidence, même si l'étude était suffisamment puissante pour une telle analyse.
Le traitement par névirapine deux fois par jour et par éfavirenz n'étaient pas significativement différents (p = 0,091) en terme d'efficacité, mesurée par l'incidence des échecs thérapeutiques.
Aucune différence significative n'a été observée entre Viramune deux fois par jour et éfavirenz en ce qui concerne les éléments de l'échec thérapeutique, notamment l'échec virologique.
L'utilisation simultanée de névirapine (400 mg) et d'éfavirenz (800 mg) a été associée à la plus forte fréquence d'événements indésirables cliniques et au plus fort taux d'échec thérapeutique (53,1 %).
L'association de névirapine et d'éfavirenz n'ayant pas montré d'efficacité additionnelle et ayant entraîné plus d'événements indésirables que chacun des traitements utilisé séparément, cette association n'est pas recommandée.
Vingt pour cent des patients ayant reçu la névirapine deux fois par jour et 18 % des patients ayant reçu l'éfavirenz ont eu au moins un événement indésirable clinique de grade 3 ou 4.
Une hépatite clinique, rapportée en tant qu'événement indésirable clinique, est survenue chez 10 patients (2,6 %) recevant la névirapine deux fois par jour et 2 patients (0,5 %) recevant l'éfavirenz.
La proportion de patients avec au moins une toxicité hépatique biologique de grade 3 ou 4 a été de 8,3 % pour la névirapine deux fois par jour et de 4,5 % pour l'éfavirenz.
Parmi les patients avec une toxicité hépatique biologique de grade 3 ou 4, la proportion de ceux co-infectés par le virus de l'hépatite B ou C a été de 6,7 % et de 20 % dans le groupe névirapine deux fois par jour, et de 5,6 % et 11,1 % dans le groupe éfavirenz.
Suivi à 3 ans de l'étude 2NN
Il s'agit d'une étude multicentrique rétrospective comparant l'efficacité antivirale à 3 ans de Viramune et de l'éfavirenz en association à la stavudine et la lamivudine chez les patients ayant participé à l'étude 2NN, de la semaine 49 à la semaine 144.
Les patients ayant participé à l'étude 2NN, qui faisaient encore l'objet d'un suivi actif à la semaine 48 lorsque l'étude s'est interrompue, et qui étaient encore traités dans le centre de l'étude, ont été sollicités pour participer à cette étude.
Le critère principal de l'étude (pourcentage de patients ayant présenté des échecs thérapeutiques) et les critères secondaires de l'étude, ainsi que le schéma thérapeutique principal, ont été similaires à ceux de l'étude originale 2NN.
Le tableau 2 montre les principaux résultats d'efficacité de cette étude.
Tableau 2 : Nombre de patients présentant un échec thérapeutique, détails de l'échec thérapeutique et nombre de patients présentant une charge virale plasmatique d'ARN du VIH < 400 copies/ml, entre les semaines 49 et 144 (analyse en ITT).
Viramune
200 mg deux fois par
jour (n = 224)
Éfavirenz
600 mg une fois
par jour (n = 223)
Échec thérapeutique (%)
35,7
35,0
Échec virologique (> 400 c/ml) (%)
5,8
4,9
Charge virale plasmatique de l'ARN du VIH-1 < 400 c/ml à la semaine 144 (%)
87,2
87,4
Augmentation des CD4 (cellules/mm3)
+135
+130
Progression de la maladie/décès (%)
5,8
6,3
Une réponse durable à Viramune pendant au moins 3 ans a pu être documentée par cette étude.
L'équivalence avec une marge de 10 % a été démontrée entre Viramune 200 mg deux fois par jour et éfavirenz en ce qui concerne l'échec thérapeutique.
Le critère principal (p = 0,92) et les critères secondaires n'ont montré aucune différence statistiquement significative entre l'éfavirenz et Viramune 200 mg deux fois par jour.
Études menées chez des patients prétraités
Étude NEFA
L'étude NEFA, randomisée, prospective et contrôlée, a évalué différentes options thérapeutiques chez des patients présentant une charge virale indétectable, dont le schéma thérapeutique comprenant desinhibiteurs de la protéase (IP) était remplacé par Viramune, éfavirenz ou abacavir.
460 adultes, dont les charges virales plasmatiques d'ARN du VIH-1 étaient inférieures à 200 c/ml au moins au cours des six derniers mois, et traités par deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse et au moins un IP, ont été randomisés pour remplacer l'inhibiteur de la protéase par Viramune (155 patients), éfavirenz (156) ou abacavir (149).
Le critère principal de l'étude a été le décès, la progression vers un syndrome d'immunodéficience acquise, ou une augmentation des charges virales d'ARN du VIH-1 au-delà de 200 copies par millilitre.
Les principaux résultats concernant le critère principal sont présentés dans le tableau 3.
Tableau 3 : Résultats du traitement 12 mois après le remplacement d'un traitement à base d'IP.
Viramune
(n = 155)
Éfavirenz
(n = 156)
Abacavir
(n = 149)
Nombre de patients
Décès
1
2
1
Progression vers le SIDA
0
0
2
Échec virologique
Pendant la prise du médicament Après le changement du médicament
14
8
6
7
5
2
16
16
0
Perdu de vue
3
6
8
Modification du traitement antirétroviral sans échec virologique
20
29
9
Réponse ; poursuite du traitement antirétroviral à 12 mois
117
112
113
À 12 mois, les estimations de Kaplan-Meier de la probabilité de satisfaire le critère ont été de 10 % dans le groupe Viramune, 6 % dans le groupe éfavirenz et 13 % dans le groupe abacavir (p = 0,10 selon une analyse en intention de traiter).
L'incidence globale des événements indésirables a été significativement plus faible (61 patients ou 41 %) dans le groupe abacavir que dans le groupe névirapine (83 patients ou 54 %) ou dans le groupe éfavirenz (89 patients ou 57 %).
Significativement moins de patients dans le groupe abacavir (9 patients ou 6 %) que dans le groupe névirapine (26 patients ou 17 %) ou éfavirenz (27 patients ou 17 %) ont arrêté le traitement antirétroviral à cause d'événements indésirables (voir le tableau ci-dessous).
Nombre de patients qui ont eu un ou plus d'événements indésirables*
Événement indésirable
Névirapine
(N=155)
Efavirenz
(N=156)
Abacavir
(N=149)
Tout événement indésirable
Événement
indésirable de grade
3 ou 4
Événement
indésirable
conduisant
à l'arrêt
Tout événement indésirable
Événement
indésirable de grade
3 ou 4
Événement
indésirable
conduisant
à l'arrêt
Tout événement indésirable
Événement
indésirable de grade
3 ou 4
Événement indésirable conduisant à l'arrêt
Nombre de patients (pourcentage)
Clinique
- Neuropsychiatrique
11
6
6
48
22
19
14
1
0
- Cutané
20
13
12
11
3
3
7
0
0
- Gastrointestinal
6
2
0
8
4
4
12
2
1
- Systémique**
7
1
1
5
2
0
10
8
8
- Autre
25
8
1
11
5
1
12
3
0
Biologique
- Augmentation des taux de transaminases
12
6
4
4
1
0
5
1
0
- Hyperglycémie
2
2
2
2
2
0
1
1
0
Total
83
(54)***
38
26
(17)****
89
(57)***
39
27
(17)****
61 (41)***
16
9
(6)****
* Un effet de grade 3 était défini comme sévère, et un événement de grade 4 comme menaçant le pronostic vital
** Les événements indésirables systémiques incluaient les réactions d'hypersensibilité
*** P = 0,02 selon le test du Dz
**** P = 0,01 selon le test du Dz
Études cliniques avec les comprimés à libération prolongée
L'efficacité clinique de Viramune à libération prolongée est basée sur les données à 48 semaines d'une étude en cours, randomisée, en double aveugle, double placebo de phase 3 (VERxVE étude 1100.
1486) menée chez des patients naïfs de traitement, et sur les données à 24 semaines d'une étude en cours, ouverte, randomisée effectuée chez des patients ayant remplacé Viramune comprimés à libération immédiate administré deux fois par jour par Viramune comprimés à libération prolongée administré une fois par jour (TRANxITION étude 1100.
1526).
Patients naïfs de traitement
L'étude VERxVE (étude 1100.
1486) est une étude de phase 3 dans laquelle des patients naïfs de traitement ont reçu Viramune 200 mg à libération immédiate une fois par jour pendant 14 jours, puis ont été randomisés pour recevoir soit Viramune 200 mg à libération immédiate deux fois par jour, soit Viramune 400 mg à libération prolongée une fois par jour.
Tous les patients ont reçu l'association ténofovir + emtricitabine en traitement de fond.
La randomisation a été stratifiée selon le taux d'ARN du VIH-1 à la sélection (<= 100 000 copies/ml et > 100 000 copies/ml).
Un certain nombre de caractéristiques démographiques et pathologiques initiales sont présentées dans le Tableau 4.
Tableau 4 : Caractéristiques démographiques et pathologiques initiales dans l'étude 1100.
1486.
Viramune à libération immédiate
n = 508*
Viramune à libération prolongée
n = 505
Sexe
- Homme
85 %
85 %
- Femme
15 %
15 %
Race
- Blanche
74 %
77 %
- Noire
22 %
19 %
- Asiatique
3 %
3 %
- Autre **
1 %
2 %
Région
- Amérique du Nord
30 %
28 %
- Europe
50 %
51 %
- Amérique latine
10 %
12 %
- Afrique
11 %
10 %
Concentration plasmatique initiale de l'ARN du VIH-1 (log10 copies/ml)
- Moyenne (SD)
4,7 (0,6)
4,7 (0,7)
-<= 100 000
66 %
67 %
- > 100 000
34 %
33 %
Taux initial des CD4 (cellules/mm3)
- Moyenne (SD)
228 (86)
230 (81)
Sous-type de VIH-1
- B
71 %
75 %
- Non-B
29 %
24 %
*Dont 2 patients ayant été randomisés mais n'ayant jamais reçu les médicaments à l'étude.
** Dont Indiens d'Amérique/natifs d'Alaska et Hawaïens/autochtones des îles pacifiques.
Le tableau 5 décrit les résultats à la semaine 48 de l'étude VERxVE (1100.
1486).
Ces résultats comprennent ceux de l'ensemble des patients randomisés après la période d'initiation du traitement de 14 jours avec Viramune à libération immédiate et ayant reçu au moins une dose de médicament en aveugle.
Tableau 5 : Résultats à la semaine 48 de l'étude 1100.
1486*.
Viramune à
libération immédiate
n = 506
Viramune à
libération prolongée
n = 505
Répondeur virologique (ARN du VIH-1
< 50 copies/ml)
75,9 %
81,0 %
Échec virologique
5,9 %
3,2 %
- Absence de suppression jusqu'à la semaine 48
- Rebond
2,6 %
3,4 %
1,0 %
2,2 %
Arrêt du traitement avant la semaine 48
18,2 %
15,8 %
- Décès
- Événements indésirables
- Autre**
0,6 %
8,3 %
9,3 %
0,2 %
6,3 %
9,4 %
* Dont les patients ayant reçu au moins une dose de médicament en aveugle après la randomisation.
Les patients ayant arrêté le traitement au cours de la période d'initiation ont été exclus.
** Dont les cas suivants : perdu de vue, retrait du consentement, non-observance, absence d'efficacité, grossesse et autre.
À la semaine 48, le changement moyen par rapport aux valeurs initiales du taux des lymphocytes CD4 a été respectivement de 184 cellules/mm3 et de 197 cellules/mm3 pour les groupes traités respectivement par Viramune à libération immédiate et Viramune à libération prolongée.
Le tableau 6 décrit les résultats à la semaine 48 de l'étude 1100.
1486 (après la randomisation) en fonction de la charge virale initiale.
Tableau 6 : Résultats à la semaine 48 de l'étude 1100.
1486 par rapport à la charge virale initiale*.
Nombre de répondeurs/nombre total (%)
Différence en % (IC à 95 %)
Viramune à
libération immédiate
Viramune à
libération prolongée
Strate de la charge virale initiale du VIH-1 (copies/ml)
-<= 100 000
- > 100 000
240/303 (79,2%) 144/203 (70,9%)
267/311 (85,0%) 142/194 (73,2%)
6,6 (0,7 ; 12,6) 2,3 (-6,6 ; 11,1)
Total
384/506 (75,9%)
409/505 (81,0%)
4,9 (-0,1 ; 10,0)**
* Dont les patients ayant reçu au moins une dose de médicament en aveugle après la randomisation.
Les patients ayant arrêté le traitement au cours de la phase d'initiation ont été exclus.
** Sur la base de tests statistiques de Cochrane avec une correction de continuité pour le calcul de la variance.
Le pourcentage global de répondeurs au traitement observés au cours de l'étude 1100.
1486 (y compris la période d'initiation), quelle que soit la formulation, a été de 793/1 068 = 74,3 %.
Le dénominateur 1 068 comprend 55 patients ayant arrêté le traitement au cours de la période d'initiation et deux patients randomisés n'ayant jamais été traités avec la dose randomisée.
Le numérateur 793 est le nombre de patients ayant répondu au traitement à 48 semaines (384 avec la formulation à libération immédiate et 409 avec la formulation à libération prolongée).
Lipides, changement par rapport aux valeurs initiales
Les changements par rapport aux valeurs initiales des concentrations de lipides à jeun sont présentés dans le Tableau 7.
Tableau 7 : Résumé des valeurs des lipides à l'initiation (sélection) et à la semaine 48 de l'étude 1100.
1486.
Viramune
à libération immédiate
Viramune
à libération prolongée
Valeur
initiale
(moyenne)
n = 503
Semaine
48
(moyenne)
n = 407
Pourcentage
de
changement*
n = 406
Valeur
initiale
(moyenne)
n = 505
Semaine
48
(moyenne)
n = 419
Pourcentage
de
changement *
n = 419
LDL (mg/dl)
98,8
110,0
+9
98,3
109,5
+7
HDL (mg/dl)
38,8
52,2
+32
39,0
50,0
+27
Cholestérol total (mg/dl)
163,8
186,5
+13
163,2
183,8
+11
Cholestérol
4,4
3,8
-14
4,4
3,9
-12
total /HDL
Triglycérides
(mg/dl)
131,2
124,5
-9
132,8
127,5
-7
* Le pourcentage de changement est la médiane des changements intra-patients par rapport aux valeurs initiales pour les patients disposant de valeurs initiales et à 48 semaines, mais il ne constitue pas une simple différence entre les valeurs initiales et les valeurs moyennes à la semaine 48.
Patients remplaçant Viramune à libération immédiate par Viramune à libération prolongée L'étude TRANxITION (étude 1100.
1526) est une étude de phase 3 ayant évalué la tolérance et l'activité antivirale chez des patients remplaçant Viramune à libération immédiate par Viramune à libération prolongée.
Dans cette étude ouverte, 443 patients déjà traités par une thérapie antivirale contenant Viramune 200 mg à libération immédiate deux fois par jour et dont la concentration d'ARN du VIH-1 était < 50 copies/ml ont été randomisés selon un ratio de 2:1 pour recevoir soit Viramune 400 mg à libération prolongée une fois par jour, soit Viramune 200 mg à libération immédiate deux fois par jour.
Environ la moitié des patients recevaient en traitement de fond ténofovir + emtricitabine, les autres recevaient le sulfate d'abacavir + la lamivudine ou la zidovudine + la lamivudine.
Environ la moitié des patients avaient été exposés pendant au moins trois ans à Viramune à libération immédiate avant de commencer l'étude 1100.
1526.
24 semaines après la randomisation dans l'étude TRANxITION, respectivement 92,6 % et 93,6 % des patients traités par Viramune 200 mg à libération immédiate deux fois par jour ou Viramune 400 mg à libération prolongée une fois par jour ont continué à présenter une concentration d'ARN du VIH-1 < 50 copies/ml.
Population pédiatrique
Les résultats d'une analyse à 48 semaines de l'étude BI 1100.
1368 conduite en Afrique du Sud ont confirmé que les doses de névirapine de 4/7 mg/kg et de 150 mg/m2 étaient bien tolérées et efficaces pour le traitement de la population pédiatrique naïve de traitement antirétroviral.
Une amélioration marquée du taux de CD4 était observée au bout de 48 semaines pour les deux groupes de dose.
De plus, les deux doses de traitement ont été efficaces sur la réduction de la charge virale.
Au cours de cette étude sur 48 semaines, aucun élément inattendu de tolérance n'a été observé dans les deux groupes.