Antihypertenseur de la famille des inhibiteurs de l'enzyme de conversion
C09AA05
Systeme cardiovasculaire
Medicaments agissant sur le systeme renine-angiotensine
Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (iec) non associes
Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (iec) seuls
Attention
Ces informations ne peuvent en aucun cas se substituer à un diagnostic,une notice, une expertise médicale, au conseil d’un pharmacien ou à l’avis d’un professionnel de santé. CGU
Indications
- Hypertension artérielle.- Post-infarctus du myocarde compliqué d'insuffisance cardiaque transitoire ou persistante. Le traitement au long cours par ramipril améliore la survie et réduit le risque d'évolution vers l'insuffisance cardiaque sévère ou résistante.
Contre Indications
CONTRE-INDIQUE :Ce médicament ne doit jamais être utilisé en cas de :- hypersensibilité connue au ramipril ou à l'un des excipients,- antécédent d'angio-oedème (oedème de Quincke) lié à la prise d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion,- 2ème et 3ème trimestres de la grossesse : l'administration pendant le 2ème et le 3ème trimestres, et notamment si elle se poursuit jusqu'à l'accouchement, expose à un risque d'atteinte rénale pouvant entraîner : une diminution de la fonction rénale foetale avec éventuellement oligohydramnios, une insuffisance rénale néonatale, avec hypotension et hyperkaliémie, voire une anurie (réversible ou non). En conséquence : au 2ème et au 3ème trimestres, la prescription d'un IEC est contre-indiquée.- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.DECONSEILLE : Ce médicament est généralement déconseillé en cas de :- sténose bilatérale de l'artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique,- hyperkaliémie,- au cours du 1er trimestre de la grossesse : les études animales ne rapportent pas d'effet tératogène mais une foetotoxicité sur plusieurs espèces. Chez la femme enceinte traitée par inhibiteur de l'enzyme de conversion : il n'y a pas d'étude épidémiologique disponible ; des observations isolées de grossesses exposées au premier trimestre sont a priori rassurantes sur le plan malformatif, à l'exception de quelques cas d'anomalies de la voûte crânienne rapportés avec la prise d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion tout au long de la grossesse. En conséquence : le risque malformatif, s'il existe, est vraisemblablement faible. Une interruption volontaire de grossesse ne semble pas justifiée en cas de découverte fortuite d'une grossesse en cours de traitement. Néanmoins, la voûte crânienne sera surveillée par échographie. En revanche, la découverte d'une grossesse sous inhibiteur de l'enzyme de conversion nécessite l'arrêt impératif du traitement et ce, pendant toute la grossesse,- pendant l'allaitement : en l'absence de données, l'administration de ramipril est déconseillée chez la femme qui allaite,- chez l'enfant,- association avec les diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène), les sels de potassium, le lithium et l'estramustine (voir rubrique interactions).
Le ramipril fait partie de la famille des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC). Son action intervient au niveau du système dit « Système rénine-angiotensine-aldostérone », impliqué dans la régulation hydro-sodé au niveau de l’organisme (équilibre entre quantité d’eau et de sel). Ce système fonctionne de la façon suivante :
- Le foie produit une protéine inactive appelée l’angiotensinogène
- Lorsque le débit sanguin diminue au niveau des artères rénales, le rein produit une enzyme, la rénine, qui transforme l’angiotensinogène en angiotensine I, inactive.
- L’angiotensine I est convertie en angiotensine II par une enzyme sécrétée par le poumon, l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA). Cette enzyme entraine également l’inactivation de la bradykinine qui a un rôle vasodilatateur (augmentation du calibre des artères).
- L’angiotensine II se fixe alors sur ses récepteurs et entraîne les effets suivants :
Vasoconstriction artérielle (diminution du calibre des artères) entrainant une augmentation de la pression artérielle
Réabsorption d’eau et de sel au niveau rénal via la stimulation de la sécrétion d’aldostérone (au niveau des surrénales) et d’hormone antidiurétique (au niveau cérébral)
Le ramipril fonctionne en empêchant l’action de l’ECA, ce qui entraine une diminution du taux d’angiotensine II et l’augmentation du taux de bradykinine. Cela aboutit à une vasodilatation (augmentation du calibre des artères) ainsi qu’une diminution de la rétention hydro-sodé et donc à une diminution de la pression artérielle.
Indications
Le ramipril est indiqué, seul, dans les cas suivants :
Traitement de l’hypertension.
Prévention cardiovasculaire : réduction de la morbidité et la mortalité cardiovasculaires chez les patients présentant :
Une maladie cardiovasculaire athérothrombotique manifeste (antécédents de maladie coronaire ou d’accident vasculaire cérébral, ou artériopathie périphérique) ou
Un diabète avec au moins un facteur de risque cardiovasculaire.
Traitement des néphropathies suivantes :
Néphropathie glomérulaire diabétique débutante, telle que définie par la présence d’une microalbuminurie.
Néphropathie glomérulaire diabétique manifeste, telle que définie par une macro protéinurie chez les patients présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire.
Néphropathie glomérulaire non-diabétique manifeste, telle que définie par une macro protéinurie ≥ 3 g/jour.
Traitement de l’insuffisance cardiaque symptomatique.
Prévention secondaire à la suite d’un infarctus aigu du myocarde: réduction de la mortalité à la phase aiguë de l’infarctus du myocarde chez les patients ayant des signes cliniques d’insuffisance cardiaque, en débutant > 48 heures après l’infarctus.
Le ramipril est indiqué, en bithérapie avec l’hydrochlorothiazide, dans le traitement de l'hypertension artérielle essentielle chez les patients dont la pression artérielle n'est pas suffisamment contrôlée par le ramipril ou l'hydrochlorothiazide en monothérapie.